Technique Alexander
Frederick Mathias Alexander a découvert que la façon dont nous utilisons notre corps peut contribuer à la santé ou, au contraire, lui nuire. Or, tous les êtres humains sont affectés de mauvaises habitudes de posture et de respiration - des automatismes - qui entraînent un grand nombre de problèmes : maux de dos et de tête, fatigue, limitation respiratoire, manque de souplesse, etc... Évidemment, le concept de globalité est inhérent à cette théorie, où chaque partie affecte le tout. 

Parmi les automatismes courants et problématiques, mentionnons une très forte crispation de la région tête-cou-dos; en toutes sortes de circonstances. Or, selon Alexander, une relation dynamique et équilibrée entre la tête, le cou et le dos est cruciale pour la qualité de tous les mouvements humains. Il a donc nommé contrôle primaire cette relation dynamique entre la tête, le cou et la colonne vertébrale. 

Lorsqu'une crispation, quelle qu'elle soit, n'est pas rapidement et consciemment dispersée, l'organisme s'y adapte. Par conséquent, la Technique Alexander préconise le développement de l'attention, c'est-à-dire un sens plus aiguisé de ses comportements posturaux et de tout ce qui peut nuire à l'équilibre. Ce travail consiste à stopper consciemment l'amorce d'une action habituelle ou automatique pour ensuite la remplacer, avec l'aide de l'intervenant, par une autre plus appropriée. 
Au début des années 1970, des expériences menées par Frank Pierce Jones de l'université du Massachusetts démontrèrent que, par la Technique Alexander, on pouvait réellement rectifier la manière d'exécuter une multitude d'actions. Et même modifier les composantes « involontaires » de certains gestes, que ce soit lancer une balle ou taper sur un clavier d'ordinateur. Je rajouterai rester debout pendant des heures ou porter un enfant toute la journée....! 

La Technique Alexander n'est donc pas une thérapie, mais un mode de rééducation somatique, que l'on peut également appeler rééducation psychomotrice; ses praticiens ne sont donc pas des thérapeutes, mais des éducateurs. La technique ayant pour but de désapprendre certaines habitudes bien ancrées, le processus exige une participation active et suivie de l'élève.

Historique